Coopération entre GCERF et le Niger pour la prévention de l’extrémisme violent dans la région du Sahel

Niamey, Niger, 15 mars 2022 – Le gouvernement du Niger et le Fonds mondial pour l’engagement communautaire et la résilience (GCERF) ont réaffirmé leur ferme engagement à collaborer pour relever le défi mondial de l’extrémisme violent.

En raison de la nature de plus en plus régionale du phénomène de l’extrémisme violent, GCERF a développé une stratégie régionale pour le Sahel en se concentrant sur la zone du Liptako-Gourma, avec un investissement total de 10 millions de dollars sur quatre ans.

En collaboration avec le Groupe des Cinq Pays pour le Sahel (G5 Sahel), GCERF travaille avec les gouvernements nationaux du Burkina Faso, du Mali et du Niger pour mettre en œuvre des plans d’action nationaux et des stratégies régionales communes, telle que la stratégie du G5 Sahel. Investir dans les organisations communautaires permet de trouver des solutions locales. Les communautés locales équipées et responsabilisées sont ainsi des acteurs clés pour le succès des efforts de prévention contre l’extrémisme violent.

Le président de la Haute Autorité pour la Consolidation de la Paix (HACP), le G5 Sahel et GCERF se sont rencontrés aujourd’hui pour le lancement de programmes visant à prévenir l’extrémisme violent au Niger et annoncer un financement de 900 000 dollars pour la région de Tillabéri. Cela fait partie de l’investissement de 1,5 million de dollars initialement prévu par GCERF pour soutenir un consortium d’organisations locales nigériennes.

« La paix et la sécurité dans toute la région du Sahel sont continuellement menacés par l’extrémisme violent et représentent un défi persistant pour nous au Niger. Les tensions entre les groupes, les conflits pour les ressources naturelles, les difficultés économiques et le manque de confiance rendent les gens vulnérables aux récits extrémistes », a déclaré le président de la HACP, le général de brigade Mahamadou Abou Tarka.

Pour aborder les moteurs de l’extrémisme violent, GCERF a établi un partenariat avec le G5 Sahel, afin de soutenir les efforts locaux visant à interrompre le cycle de la violence au Burkina Faso, au Mali et au Niger, en commençant par la région du Liptako-Gourma. Une réponse forte et collaborative aux défis croissants de l’extrémisme violent est nécessaire et elle doit être ambitieuse pour soutenir et accompagner les partenaires locaux.

Alors que les groupes extrémistes violents continuent de menacer les communautés et les moyens de subsistance à travers le Sahel, la résilience s’est affaiblie. C’est dans ce contexte que GCERF, le fonds mondial de prévention de l’extrémisme violent, entre en jeu.

« Le GCERF reconnaît que les communautés locales possèdent des connaissances et des approches locales contre ces récits extrémistes, mais manquent souvent le financement nécessaire pour lancer de telles initiatives. La société civile et les organisations comme l’Association des Scouts du Niger sont essentielles pour aider à renforcer l’autonomie et la résilience contre les discours extrémistes », a suivi le président du conseil d’administration du GCERF, M. Stefano Manservisi.

Les activités financées par la subvention pour l’Association des Scouts du Niger comprennent le travail avec les femmes et les jeunes pour améliorer la compréhension de la radicalisation, le développement de possibilités économiques par le biais de formations et de mentorat ainsi que la création d’espaces de dialogue entre les communautés et les autorités locales.

Le Commissaire Général de l’Association des Scouts du Niger, M. Aliou Oumarou, a conclu que « des services sociaux et économiques qui offrent des opportunités aux personnes et aux communautés sont nécessaires. Nous sommes impatients de travailler avec les partenaires nouveaux et existants pour construire un avenir qui a du sens et qui est durable ».